L’Italie est par excellence le pays de l’opéra. Dans la première moitié du XIXe siècle, la production lyrique de Rossini déborde de vitalité. Le fameux crescendo rossinien, qui fait passer ses personnages de la mélancolie ou du doute, à l’espoir et à l’euphorie, en est la formidable démonstration. Premier grand opéra bouffe du compositeur, L’Italienne à Alger (1813) est une merveille d’horlogerie : ouverture superbement instrumentée, conduite souveraine de l’air de baryton « Ho un gran peso sulla testa », largesses vocales du grand air d’Isabella. Les mêmes recettes sont utilisées avec réussite dans Le Barbier de Séville (1815) d’après Beaumarchais, qui recèle deux célèbres cavatines. Celle de Rosine, « Una voce poco fa », est sertie d’une éblouissante virtuosité. Inspiré partiellement du conte de Perrault, La Cenerentola (1817) séduit par sa bondissante ouverture et la vocalité souveraine de ses airs. Rossini y fait admirer sa maîtrise infaillible du rythme scénique.

L’Accademia, dirigée par Ernesto Palacio, est un Institut d’études sur l’interprétation rossinienne créé en 1989 dans le cadre du Rossini Opera Festival de Pesaro. Elle a formé toute une génération de nouveaux talents qui ont parfait leur technique vocale, leur connaissance musicale et culturelle à Pesaro pour s’affirmer ensuite sur les scènes du monde entier.

Concert présenté dans le cadre de la semaine italienne d'Avignon - Bella Italia 2023. En coréalisation avec l'Orchestre national Avignon-Provence, l'Institut Culturel Italien de Marseille et Petit Palais Diffusion